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Une chose est d’enseigner les langues locales dont on sait qu’elles participent d’une mise en confiance des petits élèves au regard de cette « institution d’immense béton », l’école,  qu’elle redonne une dignité à ceux qui étaient privés de les utiliser, qu’elle est un élément important pour des peuples, anciennement colonisés  en voie de  souveraineté… Oui, il faut les enseigner, en dépit des difficultés, en se donnant plus de moyens pour réussir, en formant des enseignants pour la maîtrise de ces langues, d’une part, pour leur transmission, d’autre part. Une chose est de les parler et de les écrire convenablement, autre chose est d’acquérir les compétences pédagogiques pour les transmettre. Nous avons, en Polynésie, plusieurs outils pour réussir : utilisons-les… sans pour autant transformer nos écoliers et nos enseignants en cobayes.

Autre chose est d’enseigner toutes les matières EN langues de Tahiti. Cela supposerait que les Académies et linguistes aient validé les contenus, notamment le vocabulaire scientifique,  pour chaque archipel, que des choix de méthodes soient faits pour que nos langues ne soient plus des objets de célébrations télévisuelles, d’images publicitaires, d’expérimentations désordonnées, de tournois rituels, mais des matières à travailler en continu, car tout apprentissage exige qu’on aille du simple au complexe, avec calendrier annuel, « programmation » suffisante et non séries de spectacles festifs …

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