Pierre Dargelos, inspecteur de l’Éducation nationale à la retraite et chroniqueur pour PPM, vient de publier aux éditions ‘Api Tahiti un recueil d’une quarantaine de poèmes, intitulé « Et tout au bout, l’encre du poème s’efface ». Disponible dans les librairies Klima et Odyssey, l’ouvrage s’adresse aux « lecteurs qui pensent que le langage poétique est le meilleur…
Les lecteurs de PPM connaissent déjà ce poète (voir la rubrique « Chroniques »/Cap sur l’éducation et la rubrique « Culture »/Poèmes de Pierre Dargelos), dont le « Printemps des poètes » a pu dire :
Pierre Dargelos est né le 9 mars 1937 à Aiguillon (47) dans une famille d’ouvriers. Dès 1955, il gagne sa vie, puis devient instituteur, professeur, inspecteur de l’Éducation nationale, tout en poursuivant ses études.
Profondément marqué par le frère aîné qui traçait des mots essentiels sur les murs, par Paul Gayrard, ce professeur-ami qu’on ne peut oublier, par Jean Digot, le doux « gouverneur de l’îlot de Rodez », par René Guy Cadou au cœur de Rochefort l’école, par Loys Masson, l’oiseleur mauricien à l’âme fracassée, par Zadkine l’immense éveilleur de forêts, et tous les autres, Francis Carco, Paul Jean Toulet, Nerval, Cendrars, Apollinaire… il tente de conjuguer solidarité et solitude, poétique et politique, pour être au monde.
C’est vraisemblablement la raison pour laquelle il quitte l’Hexagone et exerce son métier au Cambodge, en Haute Volta, en Corse, en Côte d’Ivoire, en Lot et Garonne, en Polynésie française, au Congo, en Guinée Conakry.
Il s’éloigne des lieux où les poètes, les écrivains, les éditeurs, les libraires périodiquement se rencontrent et, malgré les prix « Encres vives », « Ilarie Voronca » et « Antonin Artaud » qui lui sont décernés, il est au loin, il est ailleurs. C’est le prix à payer pour ce voyageur de passage dont l’itinéraire est cependant jalonné par des poèmes accueillis dans diverses revues (Marginales, Sud, Journal des Poètes, Revue du Rouergue, Entailles, Escalasud, Vagabondage, Verticales, Io, Solaire…), plusieurs anthologies (Cosem puis Delvaille, chez Seghers), et autres publications.
Aujourd’hui, entre Gironde et Tahiti, il vit, en attendant la mer, la présence et l’absence, la solitude, le partage et l’amour, les moments de parole et le choix du silence, au cœur du Pacifique Sud « où s’abreuve la nuit », le quotidien d’exil et d’équinoxe qui nous tient lieu de vie.
Pierre Dargelos avance vers sa fin de vie, poursuivant sa quête poétique, dans ce temps d’étiages multiples où la parole se réduit, en publiant ses poèmes de simple beauté, afin de laisser une trace.
L’ouvrage est en vente dans les librairies de Papeete ou sur le site d’Amazon pour les lecteurs éloignés.
La maison d’édition ‘Api Tahiti prépare déjà un autre recueil de l’auteur : « Poèmes pour une barque végétale ».

Les nouveaux lecteurs liront les critiques de :
Jean Rousselot – Poète et romancier :
« Trop d’écritures se retranchent, comme disait Mallarmé. La vôtre embrasse et fédère, nomme et célèbre le sens des choses. Bravo ! »
Hélène Cadou – Poétesse :
« J’aime ces poèmes qui s’inscrivent pour moi dans la plus fidèle des continuités, celle qui s’en va vers la mer. »
Ossip Zadkine – Sculpteur :
« … Il y a une tendresse qui se dégage de vos poèmes …Ce monde miniaturesque dans lequel vous évoluez devient un précieux livre où tout respire amour et gentillesse et qui font pâlir les ambitions si criardes des autres. »
Loys Masson – Poète :
« Comme Éluard, il me semble, tu donnes à voir. »
Léopold Sédar Senghor – Poète et ancien président de la République du Sénégal :
« … J’ai beaucoup goûté vos « Douze chansons de l’aubier ». Par-delà l’écorce et la pruine, vous savez saisir et exprimer le battement même de la sève et du sang. Et cela, dans une langue transparente. »
Paul Gayrard – Professeur de lettres, Université de Bordeaux :
« La force de cette poésie, c’est que les mots simples et les images précises se prolongent en échos multiples dans l’esprit du lecteur… Pierre Dargelos n’a jamais été plus authentiquement poète, dans la nudité de sa recherche, dans cette quête de lui-même, dans ce rapport difficile au temps, dans ce lien sans cesse établi entre le langage poétique et la vie profonde. »
M.J. Garnault – Professeur de lettres :
« La réussite de Pierre Dargelos est totale ; par son travail sur le style, sans lui enlever toute son originalité, on peut le situer dans la mouvance de Valéry, Saint John Perse et Paul Éluard… »
Robert Sabatier – Écrivain, Académie Goncourt :
« … ses exils font penser à ceux de Cendrars et de Larbaud en quête d’une terre incertaine. C’est aussi la recherche d’un chant profond. »
Gilbert Heautot – Professeur de lettres :
« Je reprends régulièrement, comme pour étancher une soif. « A tout jamais les feuilles », « Les chantiers de l’exil », « Demeure la parole » que je conserve à portée de mains et de regard… Ajouterais-je que, sans excès, j’éprouve à la lecture de ces textes la même émotion musicale que me donnent ceux de René Guy Cadou ou d’Apollinaire. »