Ne manquez pas la nouvelle exposition de l’artiste Jean-Paul Forest, intitulée « Pierres anthropomorphes », à la galerie Winkler. Il vous reste encore un jour, jusqu’au 1er mars !
Une vingtaine de pierres anthropomorphes Ofaitaata, ainsi que des vidéos retraçant l’expérience de la fragmentation seront exposées afin de rendre visible les dernières recherches de l’artiste.
Jean-Paul Forest est un éternel questionneur du vivant, il nous raconte par ses pierres le lien très fort qui l’unit à l’univers. Ses créations sont le fruit d’une expérience sensible, chaque étape est scrutée, analysée, transcrite pour avancer un peu plus vers l’expression juste. De ses escapades régulières en pleine nature émergent des formes qu’il construit et déconstruit pour mettre en lumière le processus créatif.
Il explique : « Avec l’inscription de l’image humaine dans la pierre, c’est l’instant de bascule entre inerte et animé que je cherche à percevoir. La violence des perçages et éclatements fait apparaitre dans les galets une évocation de tiki ou de crâne. Lorsque la réparation reste fluide, un câble permet de reconstruire la forme initiale, ou la laisse se décomposer sans en perdre la mémoire. Les chronophotographies capturent alors l’apparition de fantomatiques visages parmi les éclats de roche, dans une oscillation entre le chaos et la vie. Cette tension du câble qui permet de former la figure humaine n’est pas sans rappeler le jeu de ficelles du marionnettiste : chacun peut devenir auteur de l’une des infinies possibilités de ces fragmentations. Car le processus créatif ne peut être compris : il faut expérimenter, pour pouvoir fugitivement le ressentir… »
Visuel mis en avant : Fragmentation, le galet éclaté retrouve sa forme initiale par la tension du câble, et apparaît un visage, ou du moins un crâne. (Photo : ©DR)

