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Si vous passez par Punaauia, arrêtez-vous au petit cimetière de la Pointe des Pêcheurs et saluez la dépouille de Jean-Charles Bouloc (25 novembre 1930-7 mars 2014), qui repose devant l’océan Pacifique, poursuivant, de la vague au volcan, ses itinéraires de la terre, dans l’infini de son regard bleu, pour la recréation des choses.

Car le propre des créateurs est de saisir les bribes de ce monde pour trouver l’harmonie d’un univers qui nous déroute et nous déborde. Ainsi, le peintre a su recomposer les végétaux, les animaux, les objets et les êtres, pour leur donner à vivre, ensemble, entre l’azur et l’eau, en déroulant un fil d’Ariane, avec l’écho des coquillages, la chair des fruits, une souplesse végétale, la modeste menuiserie des fare de chez nous, la transparence des voilages, les broderies diaphanes, les poissons translucides qu’une fillette-fée conduit, cerfs-volants éveillés, vers les pâturages du ciel et pour l’éternité …

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