Cet article est paru dans le Bulletin de la Société des Études Océaniennes (BSEO) N° 72 de décembre 1944. Retrouvez chaque mois, dans notre rubrique « Culture/Patrimoine », un sujet rédigé par la Société des Études Océaniennes, notre nouveau partenaire !

Dans un livre intitulé Narrative of a whaling voyage round the globe from the year 1833 to 1840 par Frederick Debell – Londres 1840 – (p. 53, vol. II), nous lisons le passage suivant concernant une curiosité, probablement naturelle, se trouvant dans la vallée de Punaruu. Il s’agit d’une pierre dont nous ignorions complètement l’existence. Peut-être un de nos lecteurs pourrait-il nous donner quelques renseignements à ce sujet ?
Traduction :
La pierre de lune.

J’ai pu aussi visiter à mon retour le fameux « ’ōfa’i marama » (moon stone – pierre de lune) des indigènes. Au point de vue des curiosités naturelles, elle se place immédiatement après le lac Vaihiria. L’emplacement est dans la vallée de Punaruu, environ deux milles à l’intérieur, depuis la côte ouest, derrière le village de Punaauia. On suit la rivière, au fond de la vallée, dans un défilé très étroit, bordé des deux côtés de précipices, nous avons trouvé l’objet qui nous intéressait :

Une colonne basaltique couchée, à moitié enterrée dans le sol, dans une grotte comme faite exprès pour la recevoir. Cette grotte est située au pied d’une muraille d’une hauteur considérable. La position de la pierre est horizontale, presque parallèle aux parois de la grotte, la longueur est d’environ sept pieds, elle est marquée par quelques fissures verticales disposées de telle façon qu’on a l’impression que la colonne est composée de plusieurs blocs séparés, unis par une main-d’œuvre de primitifs.

Cette colonne semble attachée au rocher, la partie que l’on aperçoit à l’entrée de la caverne a une surface lisse et ressemble étrangement à une demi-lune, d’où le nom indigène « Pierre de Lune ».
En résumé cette pierre offre un exemple intéressant de colonne basaltique qui, primitivement, devait faire partie de la paroi de rochers environnante.
Texte et photos : Société des Études Océaniennes
