Le Conseil d’État, consulté par la Première ministre Elisabeth Borne, a confirmé la possibilité pour l’actuel Président d’exercer un troisième mandat en cas de victoire de la majorité Tapura Huiraatira aux prochaines élections territoriales de 2023. Édouard Fritch se dit « heureux pour la population de Polynésie française » et promet de « tout faire pour gagner ces…
Le Conseil d’État assure que l’analyse du statut de la Polynésie et des travaux parlementaires qui l’ont précédé́ ne laisse « aucun doute » sur l’interprétation de l’article 74 alinéa 3 qui fixe la durée du mandat du président de la Polynésie française. « Il s’en déduit que la disposition s’entend comme limitant à deux mandats successifs de cinq ans complets l’exercice de la présidence de la Polynésie et qu’une personne ayant exercé deux mandats successifs, dont l’un est inférieur à cinq années, peut légalement briguer un troisième mandat », explique le conseil d’État dans son avis.
Édouard Fritch a fait part de son soulagement : « Cette consultation va tous nous libérer de ce débat qui a été créé autour de ces deux mandants de cinq ans. J’étais optimiste dès le départ avec mes amis puisque je pense que la rédaction du statut est claire. Maintenant on est rassuré du fait que cette reconnaissance vient du Conseil d’État qui est chargé de veiller à la légalité de nos actes. Je suis heureux pour mes amis, je suis heureux pour le Tapura Huiraatira et je suis heureux pour la population de Polynésie française, nous allons continuer à nous battre car comme je vous l’ai dit déjà, le Tapura sera le rempart contre l’indépendance de ce pays et c’est ce qui nous incite aujourd’hui à travailler, à faire du terrain et à tout faire pour gagner ces élections. »
L’actuel Président a ainsi la possibilité de tenir les rênes du Fenua jusqu’en 2028, ce qui lui ferait 14 années à la tête du pouvoir. Pour mémoire, Gaston Flosse ayant déjà exercé ces fonctions pendant 13 ans, la loi avait été modifiée pour que le chef de l’exécutif ne puisse pas faire plus de deux mandats de cinq ans…
Lire l’extrait de l’avis du Conseil d’État ci-dessous :