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Normalement, la question ne devrait même pas se poser, mais depuis quelques années, dans de nombreux pays, soit le résultat de l’élection est contesté, soit c’est la légitimité de l’élu qui est mise en doute. On se souvient que Donald Trump contestait l’élection de Barak Obama sous le prétexte que ce dernier – en raison de ses origines – n’était pas réellement citoyen américain. Il est plus ou moins revenu sur cette accusation. En 2020-2021, le même D. Trump contesta le résultat de l’élection de novembre 2020 et même, semble-t-il, tenta de garder le pouvoir en appelant certains de ses partisans à envahir le Capitole. Pourtant, en 2016, s’il fut proclamé président des États-Unis, il avait obtenu moins de voix qu’Hilary Clinton. Ce serait néanmoins abusif de prétendre que le battu a été élu.
(Photo mise en avant : La Présidence – Crédit : Dominique Schmitt)
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Dans tous les pays, il y a des lois électorales qui sont le fruit d’une histoire et parfois de drames. En Amérique, la constitution progressive d’un État composé d’entités (appelées États) qui s’étaient forgées peu à peu créa finalement une fédération dans laquelle les plus petits des États ne voulaient pas que le poids démographique d’autres États très peuplés ne vienne les réduire au silence et à l’oubli. De là découla un système électoral qui donna du poids aux plus petits. Au Sénat, par exemple, chacun des États dispose de deux élus. Pour l’élection présidentielle américaine, une première étape se joue dans chaque État pour désigner les grands électeurs qui, dans un second temps, éliront le président. Le parti qui a la majorité emporte la totalité des grands électeurs d’un État, même s’il n’obtient qu’une voix de plus que le parti adverse. Le problème est qu’en Californie par exemple, les démocrates obtiennent des millions de voix de plus que les Républicains, mais on peut dire que les suffrages dépassant 50 % + une voix sont en quelque sorte « perdus » ou inutiles. De ce fait, il n’y a pas de rapport automatique entre le nombre de voix sur l’ensemble du pays et le nombre de grands électeurs …

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