Après un signalement adressé en octobre dernier au président de la Polynésie française par des salariés de l’EPIC Vanille de Tahiti lançant un S.O.S pour des faits de « harcèlement moral dû à la dénonciation des copinages », une plainte pour « détournements de fonds publics » vient d’être déposée auprès du procureur de la République. Enquête au cœur…

Rififi au sein de Vanille de Tahiti, l’établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) créé par la délibération n°2003-068/APF du 25 mai 2003, qui a pour vocation d’intervenir dans les secteurs de la production, de la recherche-développement, de la transformation, du contrôle de la qualité, de la commercialisation et de la promotion de « l’or noir » de Polynésie, produit dans notre pays. L’EPIC Vanille de Tahiti peut ainsi « mener toute opération pouvant se rattacher directement ou indirectement à l’objet ou susceptible d’en favoriser l’exploitation, le développement ou la promotion » ; c’est dire la responsabilité des dirigeants de cette filière, qui représente une des principales mannes économiques du Fenua. Pourtant, ce sont justement les supérieurs hiérarchiques qui sont pointés du doigt par certains membres du personnel. Excédés depuis plusieurs années, ceux-ci ont décidé il y a quelques mois d’alerter Édouard Fritch, dénonçant « une institutionnalisation du harcèlement moral au sein de l’EPIC Vanille par sa directrice et son directeur technique, sous couvert de la complicité de son ministre et de son directeur de cabinet, et avec de surcroît la bénédiction des délégués du personnel ». Un signalement pour « la commercialisation de vanille frelatée dont la charge en pesticides s’est révélée trois fois supérieure à la norme tolérée » a été en outre effectué. Ainsi, les signataires du courrier font état de « passe-droits » et demandent depuis six mois un audit dans les plus brefs délais. Par ailleurs, une plainte vient d’être déposée auprès du procureur de la République, cette fois pour « détournements de fonds publics ». La directrice de l’établissement et le ministre de l’Agriculture évoquent quant à eux des « accusations sans fondements » …
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