Sept partis politiques sont inscrits au départ de la course aux Territoriales : Tapura (Édouard Fritch), Tavini (Moetai Brotherson), Amuitahiraa o te Nunaa Maohi (Bruno Sandras), A Here Ia Porinetia (Nuihau Laurey), Ia Ora Te Nūna’a (Teva Rohfritsch), Heiura-les-Verts (Jacky Bryant) et Hau Mā’ohi (Tauhiti Nena). Dans le cadre de ces élections majeures, dont le premier…
HEIURA-LES-VERTS

1/ >Transition énergétique
Une loi de programmation avec un budget de 100 milliards pour la durée du mandat.
– Développement l’énergie thermique des mers, et de l’hydrogène vert ;
– Vaste programme de rénovation des bâtiments publics, les passoires énergétiques avec des mesures incitatives pour les privés
– Extension sur l’ensemble des archipels de la photovoltaïque, avec le traitement de la fin de vie du matériel
> Transport routier sur Tahiti
– Mise en place de voies dédiées au bus, véhicules prioritaires, deux roues, handicapés, et véhicules ayant 3 personnes à bord
– Ouverture d’un transport maritime de passagers, côte est, côte ouest
> Justice sociale
– Création d’une carte à puce pour bénéficier d’un PPN à 100% et 50% (alimentation, secteur primaire)
> Cause territoriale : la lutte contre l’obésité
– Introduction d’une fiscalité sur les produits à forte teneur de sucre
– Renforcement des actions de préventions, d’accompagnement avec des moyens soutenus aux communes, aux associations en lien avec la santé
> Développement touristique-foncier
– Arrêt des projets pharaoniques : bateaux de croisière, hôtels
– Développement d’un tourisme ciblé : conférences de scientifiques, de chercheurs, parcours sportifs et de découvertes avec des raids, circuits historiques inter îles, avec les Révoltés de la Bounty à Tubuai, le Kon tiki à Raroia, les GI à Borabora, la bataille de fēî- pi, Opuhara …
> Secteur primaire-foncier
– Priorisation de la vente des producteurs aux consommateurs sous forme de foire annuelle ou biannuelle (letchis…)
– Intégration de la flotte hauturière locale à la surveillance de la ZEE avec des modalités administratives actualisées
> Éducation
– Soutien financier conséquent aux filières de développement (recherche, commercialisation) du secteur de la mer
– Soutien financier conséquent aux filières de la conservation de la biodiversité
– Extension sur l’ensemble du fenua, du « bilinguisme » reo/français à temps égal d’enseignement dans le 1er dégré
> Jeunesse, sport, handisport, personnes âgées
– Détection des jeunes talentueux pour le haut niveau
– Création d’un fond dédié à la jeunesse, financé par les économies de la réforme de l’accès au PPN, par les jeux d’argent (loto)
– Intégration des personnes âgées comme ressources riches de l’expérience de la vie au profit des nouvelles générations
> Culture-environnement-foncier
– Création d’espaces (emprises foncières) associant environnement, biodiversité, connaissances traditionnelles (toponymes, rāhui, rāàu tahiti – médecine traditionnelle), savoir-faire, savoir-être
– Créations d’espaces publics pour des cérémonies de pūfenua au même titre que des cimetières
– Création d’un fonds financé par le survol de l’espace polynésien par les satellites, les avions, les aéronefs
– Extension des compétences de Fenua Mā sur l’ensemble des communes
> Institution du fenua
Heiura les Verts rappelle que le droit définit par le préambule de la constitution à l’article 18 est sans équivoque Fidèle à sa mission traditionnelle, la France entend conduire les peuples dont elle a pris la charge à la liberté de s’administrer eux-mêmes et de gérer démocratiquement leurs propres affaires
2/ Notre analyse
Les effets du changement climatique, la crise internationale avec l’Ukraine, les conséquences de la COVID 19 ont montré que notre Polynésie est dans une précarité alimentaire extrêmement fragile, d’une dépendance énergétique inquiétante et d’une perspective d’avenir avec les mêmes recettes.
Et pourtant, les transferts financiers importants de l’État, n’ont absolument pas été mis en oeuvre pour des politiques publiques structurelles décisives, ambitieuses Le Tāpura huiraatira depuis 10 ans est responsable de cette situation. Les Représentants de la majorité se sont réfugiés derrière la conjoncture internationale pour se dédouaner. Une stratégie copier/coller du temps des essais nucléaires français qui ont provoqué des bouleversements irréversibles.
Notre choix
Le développement soutenable est le choix de société que Heiura les Verts propose aux Polynésiens. Cet engagement historique de notre mouvement est l’unique alternative pour s’adapter et adapter aux urgences que nous imposent la situation.
3/ Cette question n’est pas notre préoccupation alors que la campagne officielle vient de s’ouvrir. Il y a eu des échanges avec d’autres personnes et partis avant la clôture des dépôts, aucun n’a abouti sur une avancée.
Jacky Bryant
TAVINI

1/ Notre programme est axé sur : une nouvelle Gouvernance et un triptyque « Fa’atura, Fa’aora, Fa’atupu » (Respecter, Soutenir, Bâtir).
Nous gouvernerons avec vous, pour vous. Pour la première fois de notre Histoire, une femme assurera la vice-présidence, et le gouvernement comptera à minima autant de femmes que d’hommes, répartis sur 10 ministères. Nous irons à votre rencontre en 48 conseils des ministres délocalisé sur le mandat. Nous ne lancerons pas de chasse aux sorcières, mais rechercherons l’efficience et la transparence dans l’administration et les ministères, par la mise en place de tableaux de bord trimestriels accessibles à tous via internet. Enfin, tous les ministères, la Présidence, et les services administratifs doivent devenir des lieux de vie, conviviaux, accessibles à tous les Polynésiens.
Fa’atura – respecter, sa patrie, la politique, le Peuple, et la relation entre l’Etat et la Polynésie.
Fa’aora – Soutenir, les plus démunis, les personnes en situation de handicap ou en perte d’autonomie, les jeunes et nos étudiants, mais aussi nos petites entreprises.
Fa’atupu – Bâtir, une Nation en développant quatre grands secteurs : le tourisme, les énergies renouvelables, le secteur primaire et l’audiovisuel – économie numérique.
2/ En premier lieu, quel que soit votre choix, il faut aller voter, quel que soit votre choix, entre l’un des sept partis en lice, ou blanc, allez voter ! Ne laissez pas les autres décider à votre place.
Le Tavini, de par son programme, le choix des femmes et des hommes qu’il mettra au service du Peuple à l’Assemblée, et aussi par le choix de Moetai BROTHERSON comme candidat à la Présidence du Gouvernement et d’Antony GEROS comme candidat à la Présidence de l’APF incarne à la fois le changement que la plupart des Polynésiens réclament, et une alternative crédible de gouvernement.
3/ Le Tavini huiraatira est pour la pluralité politique. Même si les conditions d’accès au second tour sont limitatives, nous souhaitons qu’un maximum de listes passent la barrière des 12,5% et puissent se maintenir pour défendre une diversité de points de vue. Nous ne ferons pas d’alliance, mais nous avons déjà annoncé qu’une place serait proposée au sein du gouvernement mené par Moetai BROTHERSON à la minorité.
Moetai Brotherson
TAPURA

1/ Ce programme a été co-construit avec les forces vives de notre pays. Depuis le mois de janvier 2023, nous sommes allés à la rencontre des forces vives de notre Fenua pour entendre les préoccupations de la population. Nos travaux ont associé aussi bien des militants du Tapura, des personnes issues de la société civile, notamment des associations, des entrepreneurs, des salariés, des sportifs, des artistes etc… Nous avons fait le pari de l’intelligence collective !
Quatre thématiques ont émergé de nos travaux : la cherté de la vie, le foncier, le logement et l’emploi.
Notre programme apporte, pour chacun de ces thèmes, une réponse politique solide et complète.
S’agissant de la cherté de la vie, l’inflation est mondiale, partout sur le globe les prix augmentent. Pas un pays, aussi grand ou aussi riche soit-il n’y échappe. Nous n’avons pas de prises sur ce qui se passe en-dehors de nos frontières, mais à l’intérieur nous avons les leviers nécessaires à notre disposition pour agir, et amortir les effets de cette inflation qui est essentiellement importée.
Dès le début de la crise mondiale inflationniste nous avons mis en place un véritable bouclier anti-inflation, à savoir 27 mesures qui protègent le pouvoir d’achat des ménages et la trésorerie des entreprises.
Au Tapura nous sommes conscients des difficultés des populations les plus modestes pour finir correctement les fins de mois, de remplir les caddies et de payer les factures. C’est pour cela que notre programme propose de baisser le prix de l’essence dès que possible, d’élargir la liste des produits dont les prix sont bloqués et d’intensifier les contrôles des prix dans les magasins.
Au cours de ces échanges, nous avons clairement identifié que la classe moyenne rencontrait des difficultés pour accéder à la propriété foncière et immobilière.
Face à cette situation, mon programme apporte une réponse complète et ambitieuse pour favoriser l’accès à la propriété foncière et immobilière pour la classe moyenne. Très concrètement nous allons céder des terrains domaniaux pour la construction de logements intermédiaires. Puisqu’il est difficile d’obtenir un prêt auprès des banques, nous allons aider les ménages à constituer leur apport pour faciliter le montage de leur dossier de crédit. Ensuite, nous allons prendre en charge les frais de notaire pour les primo-acquéreurs. L’accès à la propriété fera l’objet d’une attention particulière tout au long de la prochaine mandature.
Sur le sujet de l’emploi, nous allons lever toutes les barrières à la création d’emploi, nous allons poursuivre nos efforts en la matière tout en préservant l’emploi local. Nous sommes convaincus que la création de richesses et in-fine d’emplois pose les jalons d’une société plus juste et équitable.
Nous assumons une volonté politique forte sur ces thématiques, ce sont nos priorités. Il suffit pour s’en rendre compte de regarder la courbe de l’emploi salarié en Polynésie française sur une période aussi longue que les 15 dernières années, partant de 2008, date de la crise financière américaine et durant tout le taui, jusqu’à aujourd’hui. La césure est claire. La courbe de l’emploi redémarre à partir de mon arrivée en 2014, le retour de la confiance et la mise en œuvre des mesures d’aides à l’emploi. La reprise interrompue brutalement par la pandémie est spectaculaire et nous atteignons des chiffres jamais atteint en matière d’emploi durant cette période.

Je me répète mon programme est complet et adapté aux réalités de nos populations,
Aussi, nous avons décidé de « renforcer nos autonomies », qu’elles soient alimentaires ou énergétiques, là aussi notre programme témoigne d’une volonté politique forte et ambitieuse.
2/ Je pense que nous vivons une époque particulière, nous venons à peine de nous relever d’une pandémie mondiale qui a duré deux ans, s’en suit une guerre en Europe déclenchée par la Russie qui a envahi l’Ukraine et dont nous ne savons pas quelle proportion elle va prendre. Mais partout dans le monde les crises s’intensifient et les menaces sont plus présentes, les menaces géopolitiques et les rivalités des superpuissances, mais aussi celles que font peser les bouleversements climatiques et les défis du réchauffement.
Plus que jamais nous avons besoin d’une équipe aguerrie à la gestion de crise, soudée et responsable. A n’en pas douter, la gestion de crise ne sera plus exceptionnelle, elle deviendra la gestion courante d’une société dont la mutation va devoir s’accélérer. Il nous faudra nous adapter et innover. Voter pour le Tapura c’est voter pour la stabilité, la proximité et l’expérience.
La stabilité car nous avons gouverné ce Pays, mené des réformes, traversé des crises avec une équipe soudée.
La proximité, car c’est l’ADN du Tapura, nous sommes un parti populaire et notre liste témoigne d’un très large consensus au sein de la classe politique : le Tapura est soutenu par 42 maires sur 48 et ce dans l’ensemble des archipels de ce pays. A ce titre c’est une liste innovante, les communes ne sont plus seulement des partenaires, elles deviennent des acteurs majeurs en participant à la gouvernance du pays, car qui mieux qu’un Tavana connait sa population et ses besoins.
L’expérience, je le disais plus haut, car nous sommes une équipe qui a fait ses preuves dans la conduite des affaires de ce Pays, nous présentons un bilan fourni en matière de réalisations et d’avancées. Face à l’aventure que proposent certains, et à l’amateurisme que représentent les autres, nous incarnons la stabilité, l’expérience et la compétence. Posons-nous la question : à l’instabilité croissante du monde extérieur, faut-il ajouter l’instabilité intérieure ?
3/ En effet, je pense qu’un second tour sera probablement nécessaire… Au niveau du Tapura nous avons fait l’union. Comme précisé plus haut nous avons rassemblés 42 maires sur 48. Ces maires sont issus des 5 archipels de ce Pays et ont été élus par des électorats très diversifiés.
Pour le premier tour, il y aura 7 listes. Il me semble qu’au moins 6 d’entre elles dont le Tapura, ont vocation à présenter un projet politique dans le cadre de la République, voilà ce qui pourrait nous rassembler. Le Tavini tente de rassembler et de séduire, je ne crois pas un instant dans la sincérité de sa volte-face institutionnelle. Nous l’avons encore vu très récemment, aux législatives. Durant la campagne ils affirmaient que la question de l’indépendance n’était pas leur préoccupation et aussitôt élus que sont-ils allés dire sur les plateaux télévisés en métropole : l’indépendance reste leur objectif principal, la France doit partir. Chassez le naturel et il revient au galop. Oscar Temaru lui-même a récemment déclaré qu’il faisait de ces élections territoriales un référendum. La population ne doit pas se laisser tromper.
Bien évidemment, nous sommes favorables à ce que d’autres listes ou candidats soutiennent le Tapura pour le second tour sur la base de ce qui pourrait nous rassembler : une Polynésie française au sein de la République, car c’est là que réside la sécurité dont les Polynésiens ont besoin dans un monde incertain, et à laquelle ils sont en grande majorité attachés, pour eux et leurs enfants.
Édouard Fritch