Chaque rendez-vous électoral pour le renouvellement de l’assemblée de la Polynésie française, suivi de l’élection du président du Pays et de la nomination de son gouvernement, fournit une bonne occasion de s’interroger sur les grandes réformes qui seraient nécessaires pour améliorer la situation de l’économie polynésienne. Malheureusement, cet exercice donne régulièrement une impression de déjà-vu.…
Une chose est sûre : il faut plus de croissance économique, plus d’emplois, plus de revenus. Ce n’est qu’à la suite d’un énorme contresens que les personnes soucieuses de la préservation de la planète ne voient de solution que dans la décroissance. Or 10 % de PIB supplémentaire ne signifie pas un usage augmenté de 10 % de toutes les ressources naturelles. Si l’on passe de l’usage du charbon à celui du pétrole, puis à l’énergie solaire, on peut produire autant ou plus de valeur ajoutée (dont la somme fait le PIB) tout en diminuant les atteintes à la planète. Comme le montre le graphique ci-dessous, les émissions de CO2 par tête ne cessent de diminuer en France depuis 1973 (passant de plus de 10,4 tonnes en 1973 à 4,74 tonnes en 2021). En Polynésie française, les émissions de CO2 par tête ne sont pas aujourd’hui supérieures au niveau atteint en 1986 (3,12 tonnes en 2021, contre 3,16 en 1986). Croissance décarbonée autant que possible, croissance préservant la biodiversité, croissance accompagnée d’une vigilance sur la préservation des ressources naturelles, oui mais croissance des emplois et des revenus, indispensable à la résolution des défis mentionnés plus haut …
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