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La galerie Au Chevalet accueillera l’exposition « Résonances polynésiennes » du 19 au 26 novembre. Ā’amu présentera une cinquantaine d’œuvres et dévoilera son univers plein de rêves et d’espoirs. L’artiste vous attend pour le vernissage samedi 19 novembre, à partir de 8 heures, où un brunch sera proposé au public présent.

Ā’amu est de retour pour une nouvelle exposition aux cimaises de la galerie Au Chevalet, où elle présentera pas moins de 18 aquarelles et 32 acryliques sur toile. L’artiste confie : « Les thèmes traités sont ceux que l’on a déjà pu voir émerger lors de mes précédentes expositions, car le public galerie étant en partie différent de celui de la salle Muriavai, à la Maison de la culture (où j’avais réalisé mes deux précédentes expos en solo en 2018 et 2021). Il s’agit cette fois d’une expo destinée à faire découvrir mon univers à un public nouveau pour moi. » 

C’est ce qui explique que l’on va y retrouver :

– Quelques-unes de ses illustrations de légendes

Ā’amu précise : « Cela traduit toujours mon goût pour la culture d’ici et ma conviction que les légendes sont une clé privilégiée pour pénétrer dans ce monde de l’oralité parvenu encore jusqu’à nous à travers les générations successives et les versions multiples qu’elles nous ont transmises ! » Le public pourra ainsi retrouver certains des derniers originaux des légendes peintes pour le livre Hiro et Hina, balade au cœur des légendes de Bora Bora et autres îles (éditions Api Tahiti, textes Patrick Chastel et illustrations Ā’amu, 2018).

« C’est toujours passionnant de peindre ce type de scène qui m’amène à découvrir à chaque fois plus profondément la richesse des savoirs polynésiens ancestraux, détaille l’artiste. D’où la précision et la « vérité historique » que je recherche avec gourmandise à travers chaque évocation des outils, des techniques, etc. que je peins ! Ou encore des variations réalisées autour des mêmes sujets comme, par exemple, les origines du tapa. »

– Des peintures sur la nécessaire et vitale protection de l’environnement, à l’image du tableau intitulé Jusqu’où irons-nous ? Quel avenir pour le vivant ?

– Des peintures qui interrogent l’histoire ou la revisitent, comme, par exemple, avec le triptyque de A’a, la divinité polynésienne originaire de Rurutu, que l’artiste a imaginé s’évader du British Museum pour rejoindre son île natale sous les étoiles filantes et Matari’i !

Et Ā’amu de rappeler : « Or, voilà qu’en octobre 2021, on apprend que le British Museum consent désormais au principe de retours futurs et momentanés d’A’a à Tahiti, une fois que son musée sera complètement remis aux normes de protection en vigueur ! » Quand l’imaginaire précède la réalité…

– Des peintures qui interrogent aussi l’avenir économique du pays, à l’instar du tableau Le blues du tapa… « Mars 2020, confinement, et mes pensées s’envolent, rejoignant ces Marquisiennes qui n’ont que leurs tapa pour vivre… et plus aucun touriste pour les acheter », se souvient l’artiste.

– Des portraits, « ce qui est l’un des types de peinture que je préfère pratiquer depuis le début », des paysages « bien sûr », etc.

– Des peintures enfin qui laissent la part belle à l’onirisme ou à la poésie, le plus souvent dans des décors maritimes ou nocturnes… Comme, par exemple ; l’œuvre intitulée Viv’eaux, représentant pour l’artiste « l’enchantement du monde par le son du vivo qui fait onduler les troncs des mape et la courbe de l’horizon, pendant que la vie marine continue de glisser, tout comme les envols d’oiseaux et ceux des feuilles sur le marae au rythme de ses notes… En écho, le plaisir du jeu des corps dans l’eau. Autant de rappels du passé et d’appels du grand souffle de la vie… ».

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