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En 2023, 14,622 milliards de Fcfp d’investissements du Pays soutenus par l’État
Le haut-commissaire et le président de la Polynésie française ont coprésidé il y a une dizaine de jours les instances de pilotage relatives à trois dispositifs de soutien financier de l’État au Pays :
- Le contrat de développement et de transformation 2021-2023
- Le troisième instrument financier
- La convention éducation prévoyant un soutien à la modernisation des constructions scolaires publiques du second degré
Après un examen détaillé de chaque projet, les comités de pilotage ont validé, pour 2023, la programmation de 70 projets pour un montant global de 14,622 milliards de Fcfp TTC, soutenus par l’État à hauteur de 9,064 milliards de Fcfp soit 64 %.
Les projets retenus s’inscrivent dans les politiques sectorielles prioritaires du gouvernement, notamment sur les thématiques suivantes :
- Le développement d’une agriculture à forte valeur ajoutée économique, sanitaire et environnementale
- La réponse à l’urgence en matière de logements
- Les compétitions de surf dans le cadre des JO de 2024
- L’investissement dans notre jeunesse via la mise à niveau de nos structures scolaires
- Le maintien et le renforcement de nos infrastructures routières, aéronautiques, maritimes, et de défense contre les eaux, notamment dans les archipels éloignés
Parmi les projets retenus, peuvent être soulignés :
- Création d’un abattoir à Raiatea pour un montant total de 300 M XPF TTC, dont le financement de l’État s’élève à 150 M XPF (CDT)
- Construction d’un nouveau bâtiment pour l’hôpital Louis Rollin à Nuku Hiva pour un montant total de 730 M XPF TTC avec une participation de l’État de 365 M XPF (CDT)
- Construction de la tour d’arbitrage surf à Teahupo’o – JO 2024 pour un montant total de 350 M XPF avec une participation État de 175 M XPF (CDT)
- Réaménagement du carrefour au PK 15 à Punaauia pour un montant total de 300 M XPF et une participation de l’État de 210 M XPF (3IF)
- Reconstruction du pont de Vaiaua au PK 36 à Hitia’a o te ra pour un montant total de 400 M XPF avec une participation de l’État de 280 M XPF (3IF)
- Mise aux normes incendie, mise en conformité électrique, amélioration du cadre de vie et de l’hygiène des collèges et lycées sur Tahiti, Moorea, Huahine, Tahaa, Raiatea, Maupiti, Rangiroa et Hiva-Oa pour un montant total de 248 M XPF avec une participation État de 198 M XPF (DGI)
Via cette programmation ambitieuse, l’État et le Pays affirment leur volonté, d’une part, de « garantir le bon déroulé des compétitions de surf, dans le cadre des JO de 2024 », et d’autre part, « d’œuvrer concrètement à la relance de l’économie polynésienne et à la satisfaction des besoins sociaux, au bénéfice de l’emploi, de la solidarité et de l’ensemble des Polynésiens ».
Mise en place de panneaux d’information sur les dangers de la Papenoo

Après le drame qui a coûté la vie de cinq personnes, dont une femme enceinte et trois enfants, des panneaux d’information sur les dangers présents pour les usagers de la vallée de Papenoo ont enfin été mis en place au niveau des deux entrées de la route traversière de l’île de Tahiti, à Papenoo et à Mataiea.
« Une réflexion globale est en cours au sujet de l’instauration de mesures rapides et pérennes visant à sécuriser les usagers de la vallée de Papenoo, avec le Haut-commissariat, les communes de Hitia’a O Te Ra et de Teva I Uta, ainsi que les personnes concernées de la vallée », assure le ministère des Grands Travaux.
Face aux risques de montée soudaine des eaux et de phénomène de vague au niveau du lit de la rivière, la plus grande prudence est requise, surtout en saison des pluies.

French Polynesia Regional Group (FPRG) : 1re édition en mars prochain

Le conseil des ministres a approuvé l’attribution d’une subvention de fonctionnement en faveur de l’association French Polynesia Regional Group (FPRG) d’un montant de 15 000 000 Fcfp pour la coordination et l’organisation de la participation de la Polynésie française à la 1re édition du French Pacific Business Forum.
L’association French Polynesia Regional Group (FPRG) a été créée dans le but de faciliter l’intégration de la Polynésie française dans le Pacifique, notamment en termes de rapprochement économique du secteur privé océanien.
Les objectifs poursuivis par l’association visent à :
• Offrir plus de visibilité aux secteurs économiques polynésiens et ainsi faciliter les projets de régionalisation ;
• Établir des partenariats avec des clusters, groupements export et investissements de la Région pour renforcer la présence des entreprises polynésiennes sur ces marchés ;
• Répondre à la stratégie économique du Pays et en faciliter le déploiement opérationnel ;
• Opérer des rapprochements avec les territoires ultra-marins du Pacifique pour répondre aux besoins de la Région.
Ainsi, l’association mène des opérations de promotions et de représentation dans le Pacifique dans le but de faciliter le développement de l’activité économique des entreprises Polynésiennes.
C’est dans ce cadre et sous l’impulsion de la « Représentation Patronale du pacifique Sud (RPPS) » que l’association s’est vu confier, en partenariat avec la « New Caledonia Trade Invest (NCT&I) », la mise en œuvre de la 1ère édition du French Pacific Business Meeting qui aura lieu en Nouvelle-Zélande en mars 2023, pour un coût global estimé à 33 800 000 Fcfp.
Compte-rendu du conseil des ministres
Lire le compte-rendu complet du conseil des ministres du 28 décembre 2022 ci-dessous :
Mangareva : opération de réintroduction d’huîtres perlières dans le lagon

Les perliculteurs de Mangareva se sont mobilisés pour tenter de redynamiser le collectage de la nacre dans le lagon des Gambier : 3 500 nacres ont été ainsi réintroduites dans le milieu naturel. La perliculture est en effet l’activité économique principale de l’île.
Depuis quelques années, le collectage, c’est-à-dire le captage de larves de nacres, nécessaires à la production d’huitres perlières, connaît une forte diminution à Mangareva.
A l’origine de 33 % de la production de perles en Polynésie française, les perliculteurs des Gambier sont entièrement dépendants du collectage qui doit être assuré par la reproduction des huitres locales, puisque l’importation de nacres y est interdite. Dans un 1er temps observé par les perliculteurs, la Direction des ressources marines (DRM) a confirmé cette diminution grâce à une évaluation annuelle du collectage menée sur trois ans.
Suites aux résultats de ces études, une équipe de la DRM s’est rendue à Mangareva du 13 au 17 décembre dernier pour initier avec les perliculteurs un restockage du lagon en huîtres perlières.
Grâce à la mobilisation de perliculteurs engagés (Benoît Urarii, Thomas Essen, James Gooding, Puea Taerea, Hoarai Urarii et Joseph Teakarotu) et de leurs employés, 3 500 nacres mises à disposition par les professionnels ont été réintroduites dans le milieu naturel en deux jours, sur des sites préconisés par les chercheurs de l’IRD et IFREMER.
Disposées sur le meilleur substrat possible accessible en apnée, les perliculteurs devront effectuer un suivi régulier afin de suivre l’évolution de ces nacres. Leur souhait est que rapidement, ces huîtres déjà matures puissent participer aux prochaines pontes et redynamiser le collectage. Il est cependant de la responsabilité des perliculteurs de continuer sur le long terme ces opérations de réensemencement de nacres.
« Le réensemencement, c’est déjà une 1re action, ça mobilise et sensibilise les perliculteurs. Si ça marche, on le refera souvent », commente James Gooding, perliculteur de Mangareva.

Avec communiqués