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Tous les vendredis, retrouvez « L’essentiel de la semaine (LEDLS) » dans PPM, pour ne retenir que le principal de l’actualité…

Le recours refusé d’un inspecteur stagiaire interroge sur le système éducatif

L’affaire fait couler beaucoup d’encre, alors que les polémiques sur l’emploi local sont de plus en plus nombreuses au Fenua. Matani Kainuku, un inspecteur du 1er degré récemment titularisé, a fait un recours pour revenir en Polynésie française. L’enseignant, bien connu dans le milieu de la culture (il est notamment chef de groupe et a été président du Heiva i Tahiti), a a été admis au concours d’inspecteur de l’Éducation nationale en juin 2021 et a été affecté en Métropole à compter du 1er septembre 2021 dans un département de l’Hexagone. Alors qu’il a formulé un vœu de retour au Fenua dès le 1er août 2022, il s’est vu refuser ce souhait.

Le ministère a tenu en effet à préciser dans un communiqué (lire ci-dessous) que « les Inspecteurs comme les personnels de direction (chefs d’établissements adjoints de collège et de lycée) ont toujours été affectés au moins 3 ans dans ces postes de cadre en Métropole afin d’avoir un an de formation statutaire et obligatoire à l’institut des Hautes études de l’éducation et de la formation (IH2EF) et d’acquérir deux ans d’expérience sur un premier poste. » Et d’expliquer son engagement auprès des cadres polynésiens : « Un poste leur est systématiquement bloqué par la Polynésie française au bout de leurs deux années de formation et d’expérience. Dans ce cas précis, cet inspecteur reviendra sur poste dès le 1 août 2023. »

Moetai Brotherson : « Il y a des logiques que je ne comprends pas… »

Mais pour l’opposition, c’est une aberration qu’un enfant du pays ne puisse pas rentrer chez lui et mettre en pratique son expérience. Dans un communiqué sur les réseaux sociaux, le député indépendantiste Moetai Brotherson dit ne pas comprendre :

« Il y a des logiques que je ne comprends pas…

Ni le code de l’éducation polynésien, ni les règles administratives nationales n’empêchent le retour immédiat au Fenua de Matani Kainuku, inspecteur titulaire de l’éducation nationale.

Invoquer des « pratiques » (ubuesques) c’est cautionner des années de soumission au diktat intellectuel qui voudrait que pour être un bon enseignant ou un bon inspecteur EN POLYNÉSIE il faudrait faire une année supplémentaire dans l’hexagone.

Le 26 juillet suite à la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, l’ensemble des députés ultramarins avaient demandé à être reçus par M. Pap N’diaye, ministre de l’Éducation nationale pour porter nos doléances concernant le retour des natifs.

De notre côté, à la même période, nous avions été saisis de 4 demandes, dont celle de Matani Kainuku.

Mes deux collègues Tematai Le Gayic, Steve Chailloux et moi-même avons donc adressé un courrier, accompagné des dossiers complets qui a été remis en mains propres à M. N’Diaye.

A notre satisfaction les trois dossiers des enseignants ont abouti à une réponse positive.

Sur le dossier de Matani Kainuku quelle ne fut pas notre surprise de découvrir la réponse du ministère national : le dossier de M. Kainuku a été refusé… par le ministère polynésien de l’éducation.

Voici donc un Polynésien, inspecteur titulaire, dont la maîtrise de nos langues et de notre culture n’est plus à démontrer, refoulé à l’entrée dans son Pays, par notre ministre !

A tae ho’i e …

J’ai lu le communiqué de « réponse » de Mme la ministre. Elle peut ouvrir tous les parapluies qu’elle voudra, je ne vois pas AU NOM DE QUOI notre Fenua devrait se priver encore un an d’un de ses enfants qui a démontré toutes les qualités requises pour revenir se mettre au service de nos enfants et de nos enseignants.

Une page de soutien au retour de M. Kainuku a été ouverte sur FB. »

Un courrier rédigé par les trois députés polynésiens siégeant à l’Assemblée nationale a été également adressé au ministère de l’Éducation nationale (voir ci-dessous).


Tortues du Cœur : 13 millions de Fcfp distribués à 51 associations

La 14e cérémonie des Tortues du Cœur du syndicat Fenua Ma s’est tenue hier. Organisée depuis 2017, l’opération consiste à réserver 2 Fcfp pour chaque kilogramme de déchets recyclables collectés. Cette argent est ensuite distribué à des associations de protection de l’environnement, de jeunesse ou de quartier, choisies par les différentes communes membres du syndicat Fenua Ma. Cette année, plus de 13 millions de Fcfp ont été distribués à 51 associations.


Comment palier l’augmentation du fret ?

La commission d’examen des tarifs maritimes interinsulaires s’est réunie hier, afin que le Pays et les armateurs accordent leurs violons. Selon Tahiti Infos, ils ont rendu un avis « unanime » sur une hausse des tarifs réglementés du fret maritime entre « 3,5 et 6 % », selon l’effort que fera le gouvernement sur le prix du carburant et sa prise en charge du fret PPN.

Une décision qui devrait être actée en conseil des ministres dans les semaines à venir, avant une application à compter du 1er octobre prochain.


Projets de desserte maritime entre Taravao et Papeete

Source de débat public médiatisé, la desserte maritime entre Papeete et la Presqu’île intéresse plusieurs porteurs de projets qui proposent des solutions de transport maritime. Pour autant, « le lancement de ces projets est conditionné à un accompagnement financier du Pays pour pallier les déficits d’exploitation prévisionnels », rappelle le Pays dans un communiqué (lire le compte-rendu du conseil des ministres ci-dessous).


Compte-rendu du conseil des ministres du 24 août

Découvrez le compte-rendu complet du conseil des ministres du 24 août ci-dessous :


Le futur Centre des métiers de la mer finalisé à la fin de l’année

Le futur Centre des métiers de la mer de Polynésie française (CMMPF) à Arue, situé dans les locaux de l’ancien Institut de recherche pour le développement (IRD), a pour vocation de former les matelots et capitaines au commerce et à la pêche du Pays. Le projet, qui représente un investissement de 460 millions de Fcfp, financé totalement par le Pays, permet de doubler la surface actuelle du CMMPF. L’ouvrage est construit sur un terrain de 6 000 m2 en bordure de lagon qui permet d’avoir accès aux moyens naviguant et de réaliser les exercices de sauvetage en mer à proximité immédiate du centre.

Un bâtiment principal est destiné aux locaux d’enseignement et services administratifs afférents ; il abrite 4 salles de cours, 1 salle informatique, un centre de documentation, 4 salles de simulateurs et 3 salles de travaux pratiques. Un second bâtiment « atelier », destiné à la formation technique, regroupera 2 ateliers nécessaires aux cours de mécanique. Enfin, un troisième bâtiment d’hébergement proposera des logements pour les stagiaires des îles en particulier.

La maîtrise d’ouvrage de ce projet est assurée par le ministère de la Culture, de l’Environnement et des Ressources marines, en charge de l’Artisanat, et la maîtrise d’ouvrage déléguée est confié à l’établissement Grands projets de Polynésie (G2P).

La livraison de l’ouvrage est prévue pour décembre 2022.


Gestion de Teva i Uta : le rapport de la CTC

La Chambre territoriale des comptes (CTC) a rendu public un rapport d’observations définitives portant sur la gestion de Teva i Uta. Il est demandé à la commune de « renforcer sa capacité d’autofinancement » et « ses outils de gestion des ressources humaines », mais aussi à « procéder dès 2022 à la potabilisation de l’eau » et à « revoir la politique tarifaire du service eau ».

Lire le rapport complet ci-dessous :


Projet Ocean Park : le groupe City cherche un compromis

Après la confirmation par Simplicio Lissant, le maire de Punaauia, de l’avis défavorable de la commune sur le projet Ocean Park du groupe City, Teiva Raffin réagit aux critiques du tavana et tente de trouver un compromis. Pour résoudre le problème de circulation, il propose un rond-point transformé, avec « des feux intelligents ». Quant au souhait de la commune d’un « partenariat public-privé d’utilité publique », il y répond en projetant de transformer le terrain à côté du parking de la plage en jardin public, et ce à ses frais. Alors, vous êtes convaincus ? Nous, pas vraiment…


Lutte contre le bruit : l’association Te Ora Hau hausse le ton

Le ton monte à l’association Te Ora Hau, qui doit tenir son assemblée générale demain matin. « Face à l’égoïsme de nombreux concitoyens et à l’indifférence de trop d’élus », elle annonce des actions plus fortes pour faire respecter les lois qui régissent la pollution sonore. Lasse que les plaintes des victimes ne soient pas entendues, elle évoque des « violences sonores » qui sont « en fait des délits passibles de sanctions pénales ». 


Franck Blettery prend la tête de la Direction des Finances publiques

Le ministre des Finances, Yvonnick Raffin, a reçu Franck Blettery, qui succède à Daniel Casabianca, à la tête de la Direction des Finances Publiques (DFIP) de la Polynésie française. Antérieurement à son affectation en Polynésie française, Blettery était agent comptable d’un important établissement public métropolitain mais il connaît déjà le Pacifique pour avoir occupé, de 2003 à 2007, le poste de fondé de pouvoir à la trésorerie générale de Nouvelle-Calédonie.

Cette première rencontre a été « l’occasion d’évoquer les dossiers en cours, notamment ceux relatifs à la gestion de la crise COVID, tels que le Fonds de Solidarité de l’État (FSE – 33 milliards injectés dans l’économie durant la période), pour lequel la DFIP mène encore des contrôles a posteriori, ou encore les Prêts Garantis par l’État (PGE) consentis à la collectivité ».

Le ministre et le directeur des Finances publiques se sont accordés sur l’importance et la nécessité de « maintenir le climat de confiance et de collaboration active instauré entre les services financiers de l’État et du Pays, dans l’intérêt partagé du développement économique ».

Certaines pistes de travail communes ont d’ores et déjà été évoquées, telles que « la simplification administrative pour l’amélioration des délais de paiement du Pays et des communes, ou encore la création d’un comité des créanciers des entreprises destiné à rassembler autour d’une même table les responsables administratifs et financiers de l’État et de la Polynésie française, pour le traitement des dossiers de surendettement fiscal ou social des entreprises en difficulté ».


La future feuille de route du Tourisme Fari’ira’a manihini 2027

Lire le communiqué ci-dessous :

Avec communiqués

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