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Rayonner grâce aux Jeux olympiques et mettre en valeur l’héritage de cet événement : cette vision idyllique des JO ne doit pas cacher le constat que l’organisation d’une telle épreuve sportive obéit à un cahier des charges strictement défini par le Comité international olympique (CIO). Recevoir la machine JO engendre en effet des obligations en termes de sécurisation, de retransmission et surtout de réalisation d’infrastructures onéreuses. Enquête au long cours sur les retombées et le coût des épreuves de surf à Tahiti…

« Le site de Teahupo’o, et plus largement Tahiti et l’ensemble des archipels, bénéficieront d’une visibilité exceptionnelle permettant une mise en lumière de la culture et des traditions polynésiennes », expliquait Tony Estanguet,le président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (COJOP) Paris 2024, lors de son séjour à Tahiti en août 2022. Cependant sur fond de manque de préparation et de communication des institutions, les premières rumeurs n’ont pas rassuré : construction d’un village olympique, enrochement du littoral, construction de tribunes, creusement d’un chenal… Quid des études de faisabilité en amont de toute candidature ? Les choix de dernière minute concernant les aménagements et l’hébergement des athlètes interrogent également. Comment justifier un tel manque d’anticipation alors que Tahiti s’est portée candidate pour accueillir les épreuves de surf des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 il y a plus de quatre ans ? Est-il raisonnable de miser à l’aveugle sur les retombées des JO et de laisser l’économie de casino olympique faire main basse sur les ressources budgétaires limitées du Pays ? Car, in fine, il s’agit bien d’utiliser un événement sportif pour autre chose que le sport …

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