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Les marges réalisées par les entreprises industrielles et commerciales sont fortement suspectées dès qu’il s’agit d’évoquer la cherté de la vie et les hausses de prix (inflation) qu’on observe depuis la fin de la pandémie de Covid-19. Et de suspect à coupable, le pas est souvent trop vite franchi. Il est vrai que divers observateurs…

La question est complexe et, comme souvent en économie, mieux vaut se garder des jugements hâtifs et des réflexes idéologiques. En premier lieu, il convient de savoir exactement de quoi on parle, car derrière le même terme de marge se cache un ensemble très hétérogène de notions économiques et comptables. Certains commentateurs des données économiques et a fortiori le grand public ont tendance à assimiler marges et profits. Or il y a une différence énorme entre une notion comme celle de « marge commerciale » par exemple et celle de profit, car la première contrairement à la seconde contient les dépenses salariales et tous les autres coûts de commercialisation des produits, ainsi que l’amortissement du capital et la fiscalité de l’entreprise. Lorsqu’on exprime les marges sous forme de taux, de grosses différences vont encore surgir selon que le type de marge en question est rapporté au chiffre d’affaires de l’entreprise ou à la valeur ajoutée par exemple (l’INSEE, Institut de la statistique en France, utilise ainsi comme taux de marge l’Excédent brut d’exploitation – EBE – rapporté à la valeur ajoutée). Une autre difficulté d’interprétation vient également de l’usage trop fréquent de moyennes sur l’ensemble des entreprises, alors que les taux de marge diffèrent fortement selon les secteurs d’activité, selon les entreprises au sein d’un même secteur et selon les types de produits considérés dans une activité donnée. Dans la distribution alimentaire de détail, les marges commerciales peuvent aller de 2 % jusqu’à 60 % selon les produits (ainsi, selon une étude du quotidien Le Parisien : chez Franprix en Métropole, 2,8 % pour le café Carte Noire et 59 % pour les céréales Leaderprice) …

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1 réflexion au sujet de « Vie chère et inflation : les marges des entreprises en coupable idéal ? »

  1. ia ora na
    Celui qui fait une grosse marge c’est le Pays , le service des impôts est d’ ailleurs surpris , il ne s’ attendait pas à une telle productivité de part la forte hausse des produits importés , d’où la suppression hâtive de la TVA dite sociale par le gouvernement pour calmer les consommateurs .

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