Les technologies de l’information et de la communication sont devenues les doctrines dominantes du savoir contemporain, fondées sur le langage de la publicité, nouvelle idéologie planétaire du non-sens qui légitime le relativisme absolu : « il n’y a pas de vérité, rien que des opinions », « il n’y a pas de musique, que des musiques ».

Accompagnés de la sacralisation des valeurs marchandes, nous sommes entrés, depuis quelques siècles, dans l’époque du dérèglement du sens que Vico, l’une des figures majeures de la pensée des Modernes, appelle « la barbarie de la réflexion ». La raison devient « barbare » quand elle exalte sa puissance, quand elle prend la place de Dieu, rejetant le sens commun et l’humanitas qui en découle. Il s’ensuit l’époque d’une nature sauvage et cruelle au moment même où l’on prétend la dominer, et l’instauration d’une tyrannie de type nouveau, fondée sur le consentement général …
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