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« Écouter et contempler la nature. Elle est superbe ici. On est entouré d’arbres, de fleurs, dont j’ignorais l’existence, d’une végétation luxuriante où circulent des odeurs, des parfums inconnus. Il y a aussi le jeu des lumières dans les feuilles qui frémissent dans le vent. Et puis ces bruits qui, soudain, rompent le silence, la quiétude…

Qui vit ou a vécu en Polynésie française retrouve probablement dans ces lignes les bribes d’une expérience connue, parfois captée et enregistrée dans l’intimité d’une subjectivité sensorielle indépendante de tout effort conscient. Cette espèce d’évidence empirique, que le Grand Siècle résumait volontiers par la notion de « pittoresque » et que je rapprocherais de l’enargeia antique, traverse, à mon sens, le dernier roman de Marc Hélias, La Chute du flamboyant, où le lecteur familier du Tahiti d’aujourd’hui reconnaîtra, magnifié par une armature littéraire solide, un tableau stylisé du Pays …

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