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L’océanisation des cadres, ou la préférence pour l’emploi local, vise au « remplacement progressif, et à niveau de formation égal, des expatriés temporaires par des personnels locaux. Cette océanisation n’a pas (…) pour objectif de fermer le marché du travail à une main-d’œuvre non locale, mais de former les Polynésiens aux métiers jusque-là occupés, faute de compétence et de qualification, par du personnel expatrié ».[1] Cette orientation de recrutement est inscrite dans la loi constitutionnelle du 28 mars 2003 destinée aux collectivités autonomes comme la Polynésie française.

Ce principe n’est donc pas nouveau, pourtant, cette année encore, deux tiers des professions de foi des candidats à la députation mettent en avant la priorité d’emplois pour les Polynésiens. L’océanisation des cadres est même une des priorités affichées du gouvernement d’Édouard Fritch[2]. Si l’argument électoraliste semble évident, cette orientation politique répond-elle à une réelle demande de la population locale ? Les salariés de culture polynésienne souhaitent-ils devenir cadres ? La politique d’océanisation des cadres répond-elle à une attente de ces personnes ? La question ne semble pas dénuée d’intérêt puisque des efforts en la matière semblent encore devoir être faits, notamment dans le secteur privé[3]. La faible océanisation des cadres est-elle la conséquence d’une préférence des entreprises pour des cadres métropolitains ou d’une faible appétence des Polynésiens pour ces fonctions ? Trois études réalisées par les étudiants de la Licence 3 Économie-gestion de l’Université de la Polynésie Française (UPF), dans le cadre de leur cours d’Études de marché, apportent des éléments de réponse à ces interrogations …

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