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Tous les vendredis, retrouvez « L’essentiel de la semaine (LEDLS) » dans PPM, pour ne retenir que le principal de l’actualité…

Session budgétaire de l’assemblée de la Polynésie française : le Président présente son bilan

Le président Fritch a dressé l’état des lieux à l’occasion de l’ouverture de la session budgétaire à l’assemblée de la Polynésie française, hier matin.

« Selon les estimations, la Polynésie par son action a pu rattraper son retard en deux ans. C’est exceptionnel et cela mérite d’être souligné », a-t-il lancé, alors que le navire Tapura prend l’eau, suite à la série de démissions d’élus politiques qui quittent son parti les uns après les autres (lire l’article ici)… En effet, Teva Rohfritsch, Nicole Bouteau et Philip Schyle envisagent désormais de créer leur formation politique mais n’excluent pas la possibilité de rejoindre un autre parti existant.

Le chef du gouvernement polynésien, qui a pris soin d’éviter les questions politiques du moment, a tout de même concédé : « Je souscris pleinement aux propos du Président Macron lorsqu’il dit que, ce que « nous sommes en train de vivre est de l’ordre d’une grande bascule ou d’un grand bouleversement. C’est la fin de l’abondance, des évidences et de l’insouciance ». C’est une autre façon de dire que Rien ne sera plus jamais comme avant. »

Et de fustiger ses nouveaux opposants politiques, issus de son propre camp : « A toutes celles et ceux qui cherchent à semer la discorde dans notre Pays, je le répète, l’heure est grave ! » Il a conclu en rappelant son attachement à la France : « Individuellement nous sommes une goutte d’eau. Ensemble nous sommes un océan. Et c’est notre force. »

Lire l’intégralité de son discours ci-dessous :

Décidément adepte de la politique de l’autruche, Fritch a annoncé par ailleurs ses principales mesures à venir. « C’est Noël avant l’heure ! », a raillé l’opposition.

Lire les mesures annoncées par le Président ci-dessous :

Le groupe Tavini dénonce : « La lutte du gouvernement contre la hausse des prix est au mieux ambiguë, au pire inefficace« 


Fritch prend la température au Congrès des communes

Le président Fritch, accompagné du président du Syndicat pour la Promotion des Communes (SPCPF), Cyril Tetuanui, du maire de Paea, Anthony Geros, et de plusieurs membres de son Gouvernement, a ouvert le 31e Congrès des communes, à Paea, lundi dernier. Réunissant annuellement les 48 maires (ou leur représentant) des communes de la Polynésie française, cet événement est devenu le moment phare du monde communal polynésien, car il permet aux communes de se rencontrer, s’informer, échanger, débattre et dialoguer entre elles, mais aussi avec leurs partenaires majeurs, que sont notamment l’État et le Pays. Surtout, cela a permis au chef du Tapura de prendre la température à quelques mois des élections territoriales…

Après la période de pandémie de deux ans que le monde a connu, les communes tendent à devenir acteur de leur développement. Elles veulent « agir davantage, dans un cadre administratif clair, sécurisant, cohérent et adapté ». Ainsi, durant quatre jours, les congressistes ont pu aborder les thématiques principales suivantes :

• Les spécificités des communes polynésiennes et les enjeux d’un cadre juridique au service de l’action communale

• Faire face à une crise économique et sociale, et à ses conséquences

• Le traitement des moyens internes à la commune

• Bien connaître son territoire pour faire rayonner la commune

Lors de son discours d’ouverture, le Président a félicité et remercié les communes « pour leur engagement constant et volontaire ». Car les communes, « ce sont aussi nos 4 500 fonctionnaires communaux qui œuvrent au quotidien à nos côtés », a-t-il précisé.

Il a également rappelé les deux nouveaux dispositifs dédiés aux communes, le contrat de développement et de transformation 2021-2023, et la convention d’abris de survie pour l’archipel des Tuamotu, représentant une enveloppe de près 1,5 milliard de Fcfp par an. Il a aussi souligné le maintien volontaire du soutien de la Délégation pour le développement des communes (DDC) à hauteur de 1,450 milliard de Fcfp. Et de développer : « En 2021, le Conseil des ministres a validé 155 octrois de financements aux communes, soit plus de 3 milliards Fcfp accordés, en soutien aux 6,121 milliards Fcfp d’investissements communaux. De plus, pour les aider à concrétiser leurs projets, le Pays a affecté plus de 500 hectares de terres aux communes depuis 2015, soit une valeur foncière de plus de 11 milliards de francs. Les communes n’ont jamais autant investi, et en même temps n’ont jamais été autant soutenues. »

En effet, les commandes publiques communales sont des leviers bien utiles pour engager la relance du Pays. Le Président a déclaré que « les communes sont des actrices économiques importantes du développement du Pays. L’objectif est d’avancer méthodiquement avec une vision commune, partagée et responsable ; sans que ce sujet ne nous divise demain ».

Le Président s’est adressé aux communes : « Un des axes forts de ma gouvernance, c’est faire confiance aux Tavana quels qu’ils soient, et leur donner les moyens de développer leur territoire. […] Je sais bien que votre proximité avec nos populations fait de vous des acteurs de terrain de premier rang. Je n’oublie pas que vous étiez au front durant la crise sanitaire. Je veux encore une fois saluer votre forte implication durant les deux années qui ont été éprouvantes pour vous. »

La vision exprimée par le Président tend vers des îles de moins en moins dépendantes des carburants pour produire de l’énergie. « Eau potable, traitement des déchets et des eaux usées, énergie propre, abris de survie : le Pays, l’État et les communes sont de plus en plus amenés à gérer un monde qui change. »

« Notre devoir commun, Pays et commune, est d’accompagner nos populations à ces changements qui s’imposent déjà à nous. Ces changements nous recommandent de nous déplacer autrement, de nous soigner autrement, de nous nourrir autrement, de nous éduquer autrement, etc. Les défis sont immenses », a clôturé le Président.


Magasin Carrefour à Moorea : l’Autorité polynésienne de la concurrence interdit l’opération

L’Autorité polynésienne de la concurrence (APC) interdit, pour la première fois, une opération d’aménagement commercial. La Société Commerciale de Moorea entendait implanter et exploiter un magasin « Carrefour » à Maharepa, dans la commune de Paopao sur l’île de Moorea. Mais l’APC a considéré que « cette opération présentait des risques concurrentiels élevés d’éviction de concurrents au détriment de l’animation concurrentielle favorable aux consommateurs et au profit d’un renforcement de la position de leader du groupe Wane sur le marché de la distribution à dominante alimentaire ». Dans un communiqué, l’APC explique encore : « En l’absence de remèdes adaptés et mesures correctives aux problèmes de concurrence identifiés, l’Autorité a été conduite à interdire l’opération ».

Tous les détails dans les communiqués ci-dessous :


Compte-rendu du conseil des ministres et cartes des « Eaux de consommation »

Découvrez en intégralité le compte-rendu du conseil des ministres du 14 septembre 2022 ci-dessous :


Comment enseigner le fait nucléaire au Fenua ?

La ministre de l’Éducation, Christelle Lehartel, et le Vice-recteur, Thierry Terret, ont ouvert le premier groupe de travail de l’année scolaire 2022-2023, consacré à l’enseignement du fait nucléaire, dans les classes du 1er et du 2nd degrés de la Polynésie française, à la Direction Générale de l’Éducation et des Enseignements (DGEE). Étaient présents la déléguée au suivi des conséquences des essais nucléaires et cheffe de projet du centre de mémoire des essais nucléaires français dans le Pacifique, Yolande Vernaudon, le directeur de cabinet du ministère de l’Éducation, membre du groupe de travail sur le centre de mémoire des essais nucléaires, Thierry Delmas, et la doyenne des inspecteurs du 2nde degré, Yvette Tommasini.

Créé en novembre 2018 sous l’impulsion du ministère de l’Éducation, ce groupe de travail pluridisciplinaire regroupant des inspecteurs du 1er et du 2nd degrés, des conseillers pédagogiques et des professeurs, a pour objectif de « proposer un programme d’enseignement du fait nucléaire auprès des élèves afin qu’ils construisent leur propre réflexion sur ces évènements, et de valoriser le travail réalisé sur la thématique ».

Le fait nucléaire est une notion déjà abordée dans le programme d’Histoire, mais qui mérite d’être approfondie. En effet, on constate aujourd’hui, que la jeunesse polynésienne a conscience du fait nucléaire dans leur Pays, mais qu’elle rencontre encore des difficultés à situer ces événements dans le temps et l’espace géographique. Il est nécessaire, pour le corps enseignant polynésien d’étoffer les connaissances des élèves sur un sujet qui est désormais indissociable de l’histoire de la Polynésie française.

Le groupe de travail traite du fait nucléaire, par le biais d’outils nouveaux, innovants et virtuels avec un accès non limité aux ressources historiques ; notamment une série de capsules vidéo produites par la DGEE et les enseignants qui prodiguent ses enseignements dans les établissements scolaires, ou encore la réalisation d’une exposition virtuelle de tous les travaux réalisés et des productions autour de la thématique, en partenariat avec l’École d’animation et de jeux vidéo Poly3D. Le but est « d’élargir le champ des disciplines concernées, afin de prendre en charge la question dans toutes ses dimensions (historique, sociale, économique, sanitaire, environnementale, artistique, etc.), le tout dans un cadre scientifique rigoureux et sans prise de position, avec une approche critique et comparative des sources, pour distinguer les faits et les interprétations », assure le ministère.

Et de rappeler qu’il ne s’agit « pas d’orienter nos élèves à être des « pros » ou « antinucléaires », mais bien de rester dans nos objectifs et devoirs d’éducation, d’information, et de communication. Ce n’est en aucun cas une approche dogmatique ». Gageons en effet que les élèves aient toutes les clés en main, pour comprendre l’Histoire de la Polynésie française.


Transition énergétique : des essais « concluants»

Alors que la Polynésie s’est engagée dans un Plan de Transition Énergétique avec un mix de 75 % à l’horizon 2030, la société d’électricité EDT-Engie a procédé, dimanche dernier, en temps réel, aux essais techniques de la batterie de 15 MW baptisée « Putu Uira ». Installée dans la vallée de la Punaruu, son rôle est de sécuriser le réseau électrique et surtout de réaliser une économie de gazole. Rappelons que la principale énergie primaire utilisée pour produire l’énergie électrique est le gazole. La centrale thermique fonctionnant grâce au gazole a été mise à l’arrêt total, laissant ainsi la place aux énergie renouvelables. Le communiqué indique que « les essais ont démarré à 13h17 pour une durée d’une heure, où toute la production d’origine thermique a été suppléée à raison de 2/3 d’hydroélectricité et 1/3 de solaire, la batterie de 15 MW officiant pour réguler la fréquence et la tension ».

Les données seront analysées afin d’affiner les paramètres d’exploitation pour une réception fin 2022, pour une mise en service du générateur « Putu Uira » début 2023. Ce dispositif permettra de « suppléer les groupes électrogènes, qui seront arrêtés le week-end par fort ensoleillement ou certaines soirées, et de réguler les 30 MW de production solaire supplémentaire, issus des futurs fermes solaires en 2024 ».


Les îles du Pacifique unies à Hawaii

La 12e Conférence des dirigeants des îles du Pacifique (PICL) s’est tenue du 12 au 14 septembre 2022, à Honolulu (Hawaii), sur la thématique « Puʻuhonua : la Voie du Pacifique », et ce afin d’élargir le dialogue entre les dirigeants insulaires et déterminer les priorités régionales. Cette plateforme est composée des vingt chefs de gouvernement des Samoa américaines, Îles Cook, États fédérés de Micronésie, Fidji, Polynésie française, Guam, Hawaii, Kiribati, République des Îles Marshall, Nauru, Nouvelle-Calédonie, Niue, Fédération des Îles Mariannes du Nord, République des Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Îles Salomon, Tonga, Tuvalu et Vanuatu.

En ce qui concerne les priorités de la Polynésie française, le ministre de la Culture, de l’Environnement et des Ressources marines, Heremoana Maamaatuaiahutapu, a d’abord rappelé l’historique des mesures prises en matière de protection et de gestion durable des espèces et des espaces polynésiens, puis a réaffirmé l’engagement de développement durable du Pays.

Il a ainsi indiqué que « nos actions ont été guidées par notre vision qui place l’être humain au cœur de la protection et de la gestion des océans. Les peuples du Pacifique appartiennent à la terre, à la mer et à l’air. Notre vision est globale et systémique, et (…) s’articule autour de quatre piliers :

• Mou’a ti’a : la préservation du Cœur de nos îles ;

• Tai uta : la restauration du lien Terre-Mer ;

• Tainui ātea : la protection et la gestion durable de notre ZEE ;

• Te Moana nui o hiva : la construction du Grand Mur Bleu du Pacifique.

Dans le cadre de Te Moana nui o hiva notamment, la Polynésie française souhaite, une fois de plus, réaffirmer l’importance de lutter contre les activités humaines impactantes dans le Pacifique, qu’elles se déroulent à l’intérieur ou à l’extérieur de la ZEE. C’est une position que nous défendons depuis 2013. Fin août, les négociations du BBNJ à New York ont échoué. Nous avons raté l’occasion de porter notre Océan au rang d’Héritage pour nos générations futures ».

Enfin, le ministre s’est à nouveau exprimé sur l’unité des îles du Pacifique en saluant l’ouverture faite par les membres du Forum du Pacifique aux pays non-membres. Il a toutefois regretté de constater que certains pays, la Polynésie française, les Îles Cook, Niue, la Nouvelle-Calédonie ou Tokelau, n’apparaissent pas sur la carte dans les documents publiés par le East-West Center et distribués à l’occasion de cette 12e Conférence des dirigeants des îles du Pacifique.

Il a ainsi indiqué « qu’il y a longtemps, certains scientifiques ont prétendu que nous étions des Polynésiens, des Mélanésiens, des Micronésiens et des frontières ont été posées sur notre océan. Puis notre histoire a fait de nous des citoyens français, anglais, américains ou chiliens. Cela s’est décidé sans nous, quelque part, très loin du Pacifique et de nos préoccupations. Aujourd’hui, nous voulons parler d’une seule voix parce que nous voulons protéger notre océan, qui est notre patrimoine commun, et nous voulons promouvoir nos cultures en tant que Continent de l’océan Pacifique. Mais pour moi, ce document reste une vision occidentale du Pacifique ».

Le uru, arbre de vie

La troisième et dernière journée a été consacrée au développement économique de la région, en particulier en matière de tourisme, et à l’autonomie alimentaire des populations des îles. Sur cette dernière question, la présentation de Papali’i Dr. Failautusi « Tusi » Avegalio, Jr., directeur du Pacific Business Center Program (PBCP) au Shidler College of Business, à l’Université de Hawai’i, a particulièrement intéressé les dirigeants du Pacifique
puisqu’elle était consacrée aux bienfaits du Uru.
L’ensemble des représentants du Pacifique a partagé leurs expériences en matière
d’autonomie alimentaire de leurs îles et unanimement salué les efforts de tous pour
retrouver le goûts des aliments traditionnels dans un contexte difficile de santé publique
posé par la nourriture transformée et souvent importée. A noter qu’un « Sommet du Uru » sera organisé le 18 octobre prochain au Hawaiian Convention Center à Honolulu et réunira des leaders mondiaux, agriculteurs et chercheurs pour présenter les derniers développements sur cet arbre de vie.


Festival culturel du Farerei Haga à Rangiroa

L’ouverture du festival culturel du Farerei Haga s’est déroulée lundi dernier, sur le site de Papaputa. Cette année, Rangiroa célèbre sa 10e édition. Mis en suspens durant ces deux dernières années à cause de la pandémie, le Farerei Haga a repris ses rencontres culturelles grâce au comité d’organisation présidé par monsieur Philippe Cabral. Cette année, Manihi et Kaukura ont répondu à l’invitation de Rangiroa. Ces rencontres sont à la fois culturelles, ludiques et sportives.

Le soutien et l’accompagnement fidèles de la commune de Rangiroa, ainsi que ceux du Pays, permettent au Farerei Haga de continuer à exister et de jouer son rôle de transmission des savoirs et de rencontres entre les populations. Le succès du Farerei Haga s’appuie en outre sur la bonne volonté des bénévoles et des associations.

Le président Fritch et le ministre des Grands Travaux, René Temeharo, ont profité de leur passage pour visiter plusieurs chantiers, aux côtés du maire de Rangiroa, Tahuhu Maraeura. Ils ont pu ainsi faire le point sur les projets de marina, de quai de cabotage et de la portion de route à bétonner et menant jusqu’à l’aéroport. Selon le Pays, le jeune tavana de l’île, Tahuhu Maraeura, « se démène pour faire avancer les chantiers et les améliorations attendues par la population de sa commune ».


Échanges de plaques avec le navire de croisière National Geographic Resolution

Les représentants du ministère du Tourisme, de la mairie de Papeete et du Port autonome, ont procédé à un échange de plaques avec les capitaines Sam Cook et Heidi Norling pour marquer la première arrivée du navire National Geographic Resolution, appartenant à la compagnie de croisière Lindblad Expedition. Ce navire de croisière, spécialement conçu pour la navigation polaire, peut accueillir 126 passagers répartis dans 69 cabines.

Habitué à sillonner les territoires polaires, le navire va également proposer, chaque année, des expéditions au sein des archipels de la Polynésie française. Équipé des dernières technologies permettant de limiter son impact environnemental, ce navire est soucieux d’offrir à ses passagers « des excursions authentiques et respectueuses de son environnement ». 

Marquant son positionnement pour un tourisme plus vert, dans le cadre de la stratégie du tourisme « Fariiraa manihini 2027 », le Pays explique ainsi poursuivre « sa promotion auprès de compagnies proposant un produit touristique plus écologique, adapté à la capacité d’accueil de nos îles. »

Avec communiqués

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