Depuis six ans environ, on observe une « bulle » sur le marché immobilier, avec une hausse des prix vertigineuse. Force est de constater que la tendance ne fléchit pas. Les acteurs rencontrés ne voient pour le moment aucune raison à un quelconque affaiblissement, même si la crise Covid est passée par là. Du côté gouvernemental, des…

On ne peut imputer cette « bulle » à une seule cause tant elles sont multiples et diverses, certaines structurelles d’autres conjoncturelles. Structurelles tout d’abord par la hausse démographique, bien que faible en ce moment et par le manque toujours criant de terrains libres. Conjoncturelles par l’arrivée de plus en plus prégnante d’acquéreurs extérieurs au territoire, par la baisse des taux d’emprunt, par l’allongement de la durée des crédits et par le manque d’alternative à des placements lucratifs. Par ailleurs, l’adoption par l’assemblée de la Polynésie française, le 26 avril dernier, à l’unanimité des votants, de la modification de la loi du Pays portant réglementation générale des droits d’enregistrement et des droits de publicité foncière a déjà fait couler beaucoup d’encre. Pour le Pays, le texte vient « conforter la défense du patrimoine foncier des Polynésiens et contrer la spéculation immobilière venue de l’extérieur », mais l’État n’est pas du même avis et évoque un « risque de rupture d’égalité devant les charges publiques que ses dispositions pourraient engendrer » (lire l’encadré en fin de dossier).
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