Figure majeure de la littérature contemporaine, l’écrivain d’origine écossaise Kenneth White est décédé le 11 août dernier, dans sa maison de Trebeurden dans les Côtes d’Armor, qui était devenue, depuis quarante ans, sa demeure dans laquelle il faisait retour après les nombreux voyages qui scandaient son expérience humaine et fournissaient la matière vivante de sa création poétique.

Poète et essayiste, professeur des universités françaises, auteur notamment d’Errances asiatiques en 1980, de L’archipel du songe, journal de voyage aux Caraïbes, La route bleue sur son voyage au Canada qui obtient le Prix Médicis en 1983, il est à l’origine de l’Institut international de Géopoétique, conçu comme fondement commun pour White des cultures du monde, théorisé dans ses essais et mis en œuvre dans ses récits et ses poèmes. L’esprit du voyageur, aux antipodes du touriste moderne et des intellectuels identitaires, ne se contente pas de traverser les lieux et les cultures ou de les garder fermées sur elles-mêmes, mais il interroge l’espace et ses signes, il demeure somme toute étranger, gardant la distance respectueuse et passionnée avec les lieux de rencontre. À travers l’écriture et la création artistique, il essaie de rétablir le rapport de l’Homme et de la terre, depuis longtemps brisé …
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